La faïence italienne de la Renaissance est un art décoratif de premier plan qui a prospéré grâce à ses décors lustrés et narratifs. Connue sous le nom de majolique, de l’italien maiolica qui désignait l’île de Majorque (XVe siècle) car sa production aurait été stimulée par l’importation de céramiques espagnoles qui transitaient par l’île de Majorque. Ces céramiques espagnoles étaient caractérisées par leurs reflets métalliques dus à une technique d’origine proche-orientale de glaçure à l’étain parvenue en Europe par le biais de l’Espagne mauresque à la fin du Moyen Âge. Ces peintures vives et détaillées avec des motifs héraldiques et historiés inspirés de textes religieux et mythologiques étaient souvent commandée par la noblesse pour des occasions spéciales comme les mariages. La majolique italienne de la Renaissance a eu une influence significative sur les autres centres de production européens. Les artisans italiens ont émigré vers des régions comme les Pays-Bas et la France, apportant avec eux leurs techniques et styles. À Anvers, par exemple, la majolique a inspiré la production locale et a influencé des villes comme Delft, qui a développé sa propre tradition de faïence connue sous le nom de « Bleu de Delft ».