Traces
Céramiques et Dessins
Erick Ifergan
du 28 juin au 23 octobre 2013
Né au Maroc en 1958, Erick Ifergan grandit en France avant de s’établir à Los Angeles aux Etats-Unis.
Artiste protéiforme il commence très jeune par la photo, puis les clips vidéos, dont certains seront primés et enfin un long métrage Johnny 316 encensé par la critique.
Une seule constante durant toutes ces années : le dessin. Toujours le même motif. Des crayonnés qu’il réalise sur des carnets, des grandes feuilles, sur les murs, à tout instant. Comme une obsession, des lignes noires qui s’enchevêtrent et forment une danse infinie. Une sorte de musicalité visuelle qui force le regard à se perdre dans les méandres des nœuds et lignes élégantes jetés sur le papier par l’artiste.
Les images de son travail de photographe et de vidéaste sont suffisamment figuratives pour lui donner l’envie de s’échapper vers une abstraction qui n’appartient qu’à lui. Minimalistes, ses tableaux s’inscrivent dans un registre chromatique en noir et blanc. Epurées à l’extrême, les formes révèlent une calligraphie inédite dont le procédé s’apparente à l’écriture automatique. Comme un musicien qui exerce ses gammes inlassablement, l’artiste noue et dénoue ses fils comme une nécessité qui ne le quitte jamais, une exigence d’absolu qui le pousse à affiner sa technique vers une pureté et une maturité quasi inaccessibles. Mais comme cela ne suffisait plus, Erick a décidé que le dessin devait exister autrement et ses lignes et courbes se sont emparées de la céramique. En 2011, il s’installe épisodiquement dans le sud de la France. Il aménage des ateliers à Grasse et à Vallauris où il va se consacrer à la céramique. Il continue à travailler le dessin dont les céramiques sont la représentation en volume.
L’exposition du Musée d’Histoire et de Céramique Biotoises, présente ce travail jamais montré au public. Ces Traces ou empreintes, peuvent être interprétées comme ce qui reste d’un instant, la mémoire d’un événement passé. Elles participent à l’éternité, à l’intemporalité. Erick n’appartient à aucun mouvement artistique. Son travail gravé sur le papier et maintenant sur la terre est là pour nous rappeler que l’art est avant tout une expression de liberté et d’indépendance.